Aujourd’hui, tu n’es pas à la garderie. Tu n’es pas là pour accueillir mon enfant avec ton sourire, pour lui chanter ses chansons préférées, pour l’aider à mettre ses bottes ou pour consoler ses gros chagrins de petit humain.
Et même si ton absence se fait sentir, je sais que tu n’as pas choisi de ne pas être là.
Tu es dans la rue, pancarte à la main, parce qu’on ne t’écoute pas depuis trop longtemps. Parce qu’on te demande toujours plus, avec trop peu. Parce que derrière chaque bricolage, chaque histoire racontée et chaque câlin donné, il y a une personne épuisée, débordée, mais toujours dévouée.
Je t’écris cette lettre pour te dire merci.
Merci de faire ce métier avec autant de cœur, de douceur et de résilience.
Merci de te lever chaque matin pour accueillir nos enfants comme s’ils étaient les tiens.
Merci de continuer à croire que ce que tu fais a de la valeur, même quand on oublie trop souvent de te le dire.
Et surtout, merci de te battre aujourd’hui.
Parce que ce que tu réclames, c’est plus que des conditions de travail.
C’est du temps, de la reconnaissance, du respect. C’est un avenir meilleur pour nos enfants. Parce que quand tu vas mieux, nos futurs adultes aussi vont mieux.
Tu ne mérites pas qu’on te demande de choisir entre ta vocation et ta santé.
Tu ne mérites pas qu’on fasse semblant que ton rôle n’est pas essentiel.
Et tu ne mérites surtout pas d’être seule dans ce combat.
Alors je veux que tu saches une chose : je te soutiens, sincèrement.
Je suis reconnaissant·e pour tout ce que tu fais. Et je te remercie, du fond du cœur, pour le rôle immense que tu joues dans la vie de nos enfants.
Si toi aussi tu veux soutenir les éducatrices en grève, n’hésite pas à partager cette lettre. Un simple mot peut faire toute la différence.